Parvine Curie
Demeure aux Champignons, 2019.
© Faculté de Pharmacie de Paris
D’origine franco-iranienne, Parvine Curie est née à Nancy en 1936.
Elle passe son enfance à Troyes, fait des études linguistiques à Paris, où ses parents tiennent une pharmacie. La découverte de l’art roman catalan l’incite, dès 1957, à partager son temps entre la France et l’Espagne où elle rencontre le sculpteur Marcel Marti qui l’encourage dans la carrière d’artiste. Ses premières sculptures voient le jour en 1959.
En 1970, dans le cadre du Salon de la Jeune Sculpture, au Jardin du Luxembourg, elle présente Première Mère, le thème de la mère marquant durablement ses créations. Cette œuvre impressionne le sculpteur François Stahly qui y reconnaît une grande affinité avec son propre travail de l’époque. Stahly l’invite à rejoindre l’atelier collectif du Crestet dans le Vaucluse puis à Meudon. C’est là que Parvine Curie apprend les bases du métier, la taille du bois et de la pierre. Stahly de son coté reconnaît l’influence structurante de Parvine Curie sur son œuvre. Le travail de Parvine Curie évolue rapidement et en 1974, elle reçoit sa première commande publique destinée au Collège Bégon de Blois.
En1975, elle épouse François Stahly, et réalise avec l’architecte Jean Balladur des sculptures monumentales : Mère-Anatolica et Mère-Ruche pour des établissements scolaires.
En 1979, elle reçoit le Prix Bourdelle et de nombreuses commandes et expositions se succèdent, entrecoupées par de multiples voyages en Grèce, Egypte, Inde et Etats-Unis qui nourrissent son inspiration.
En 1988, la présidence de la République lui achète la sculpture Mère-Couloirs en aluminium, pour l’offrir au chancelier allemand Helmut Kohl, puis elle réalise en 1989 une édition hors commerce de vingt-cinq petites pyramides, que le président François Mitterand offrira aux chefs d’état lors du sommet Franco-Africain à La Baule.
Après le décès de François Stahly en 2006, Parvine Curie poursuit ses voyages au Sri Lanka et au Cambodge pour retrouver ces sculptures Khmères qu’elle admire. Elle voyage à plusieurs reprises en Grèce, où elle travaille dans la fonderie de Théodore Papadopoulos.
Son œuvre a été l’objet de rétrospectives comme à Troyes en 1984, à la galerie Maeght de Barcelone en 1999, à Angers en 2012 ou d’installations pérennes comme le sentier, composé de treize sculptures réalisées entre 1972 et 1990, du jardin du musée de Meudon.
Les sculptures de Parvine Curie sont dépouillées et austères par la pureté de leurs lignes et de leurs matériaux. Elle s’inspire des lieux qu’elle a visités et de leur architecture, que ce soit l’art Maya, les Celtes, l’art des églises, les pyramides, les temples hindous, les habitations troglodytiques de Matmata. Comme l’art roman, l’art de Parvine Curie est dépouillé, sans fioritures, pour ne laisser transcender que l’âme de l’œuvre. Ces sculptures font le lien entre deux états : le fermé et l’ouvert, l’ombre et la lumière, l’équilibre et le déséquilibre..
Ses œuvres sont présentent dans de nombreux musées : Fonds National d’Art Contemporain à Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée de la sculpture contemporaine en plein air de Paris, Musée d’Art et d’Histoire à Meudon, Musée de la Ville de Mont-de-Marsan, Musée d’Art moderne de Troyes, Musée Massey de Tarbes, Musée de Pontoise et Musée Kröller-Müller en Hollande.
Elle est décorée Chevalier des Arts et des Lettres en 2013 et Officier des Arts et des Lettres en 2022.
Biographie réalisée d’après le site officiel de l’artiste parvinecurie.com
Genèse de la commande à Parvine Curie de la Demeure aux Champignons
Alerté en 2014 par le comité François Stahly de l’état défectueux de sa sculpture, Astre II, abandonnée sous les buissons du Jardin Botanique de la Faculté, le Doyen Jean-Michel Scherrmann entre en contact avec les membres du comité afin d’engager la restauration de l’œuvre. Lors de ces contacts, il découvre que Parvine Curie est l’épouse de François Stahly. Elle lui conseille de confier la restauration au fondeur grec Théodore Papadopoulos.
La commande de la Demeure aux Champignons va naître de cet épisode de la restauration du patrimoine de la Faculté. Elle sera livrée en 2019.
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